📣 Harcèlement au travail : comment réagir efficacement ?

Les violences sexistes et sexuelles en milieu professionnel restent une problématique alarmante. Selon le Rapport sur les violences sexistes et sexuelles sous relation d’autorité ou de pouvoir, publié en septembre 2024 :

  • 30 % des salariés déclarent avoir été témoins ou victimes de comportements sexistes ou harcelants sur leur lieu de travail.

  • Plus de 15 % des femmes actives rapportent avoir subi une forme de harcèlement sexuel au cours de leur carrière.

  • Une grande majorité des cas restent sous-déclarés, en raison d’un climat de peur ou d’un manque de dispositifs adaptés dans l’entreprise.

Ces chiffres imposent une réflexion profonde pour les employeurs : comment prévenir, détecter et répondre efficacement à ces situations ?

🔍 Décryptage de la jurisprudence récente en images 👇

⚠️ Alors, que faire en cas de dénonciation interne ?
1️⃣ Réagir immédiatement : Dès qu’une situation est signalée, l’employeur doit agir sans délai.
2️⃣ Mener une enquête interne rigoureuse : S’appuyer sur des professionnels compétents, garantir la confidentialité et respecter les droits des parties.
3️⃣ Sanctionner si nécessaire : En cas de faits avérés, l’employeur doit prendre des mesures adaptées, pouvant aller jusqu’au licenciement.
4️⃣ Renforcer la prévention : Mettre en place une politique claire, des formations régulières et des canaux de signalement accessibles.

Nous accompagnons les employeurs dans l’analyse de ces situations délicates, pour sécuriser leurs pratiques, garantir un environnement de travail respectueux et prévenir tout risque juridique.

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Décryptage de la jurisprudence récente

Les arrêts de 2024 mettent en lumière plusieurs points clés pour les employeurs.


Quelles sont les obligations des employeurs en cas de signalement de harcèlement  sexuel et de discrimination ?

Décision-cadre du Défenseur des droits, 6 février 2025

La Défenseure des droits a publié une série de recommandations.

Parmi les mesures essentielles : l’obligation d’ouvrir une enquête interne dans les deux mois suivant un signalement, d’assurer la confidentialité des procédures, et de protéger les victimes présumées contre toute forme de représailles.


Les propos sexistes peuvent-ils justifier un licenciement pour faute grave ?

📜 Cass. soc. 11 décembre 2024 (23-18.815)
Dans cette affaire, la Cour de cassation a reconnu que des propos déplacés ou sexistes, même sans intention manifeste de nuire, constituent une atteinte à la dignité d’une personne.

L’arrêt précise que ces comportements peuvent justifier un licenciement pour faute grave.


Quelles sont les obligations de l’employeur en cas de dénonciation de harcèlement ?

📜 CA Paris, 26 novembre 2024 (21/10408)
Dans cet arrêt, la Cour d’appel rappelle que lorsqu’une dénonciation de harcèlement ou de comportement sexiste est faite, l’employeur a l’obligation de mener une enquête interne approfondie.

Cette enquête doit être menée avec diligence, impartialité et discrétion pour garantir la crédibilité du processus et éviter tout préjudice injustifié. Ne pas agir ou négliger cette étape expose l’employeur à des sanctions judiciaires.


Comment équilibrer les droits des parties et la protection des victimes ?

📜 Décision du Défenseur des droits, 11 juillet 2024 (2024-105)
Le Défenseur des droits insiste sur l’équilibre entre le respect des droits des parties impliquées et la nécessité de protéger les victimes. Une enquête interne ne doit pas se transformer en une procédure injuste ou déséquilibrée, sous peine d’aggraver la situation. Les employeurs sont invités à se doter de protocoles clairs et à privilégier l’intervention de professionnels externes en cas de conflit complexe.


Quelles sont les conséquences d’une enquête insuffisante ?

📜 Cass. soc. 12 juin 2024 (23-14.292)
Dans cet arrêt, la Cour de cassation met en évidence que ne pas enquêter ou mener une enquête superficielle peut engager directement la responsabilité de l’employeur. Cela inclut le risque de condamnations pour non-assistance à une victime ou complicité passive, même si les faits de harcèlement ne sont pas totalement avérés.